Julien DERSOIR – GAEC DES SOURCES

CONTEXTE

Depuis près de 15 ans, la majorité des éleveurs d’ovins valorisent l’identification de leurs animaux. De la pesée automatique au tri ainsi que pour les prophylaxies, les éleveurs disposent de nombreuses applications pour faciliter et fiabiliser les enregistrements. Il en est de même pour les éleveurs de bovins.

Dans le Maine-et-Loire, le GAEC des Sources, élevage de veaux sevrés en intégration avec Denkavit, utilise les boucles électroniques, conformément au cahier des charges de leur client. Julien Dersoir, associé avec Mathieu et Bertrand Delanoë, explique le choix de valoriser ces boucles électroniques lors des prophylaxies IBR.

IL NOUS RACONTE

Dans quel cadre utilisez-vous les boucles électroniques ?

 « Les boucles électroniques sont utilisées sur les veaux sevrés. C’est une demande de notre intégrateur, qui souhaite que les veaux soient identifiés électroniquement. Nous nous sommes donc dit : autant tirer parti de ce système sur notre exploitation. Nous avons ainsi un meilleur suivi de nos veaux et nous évitons les erreurs administratives. »

Julien Dersoir, Mathieu et Bertrand Delanoë les associés du Gaec des Sources avec Thierry Lorent

“ C’est très pratique lors des prélèvements IBR avant le départ des animaux. ”

Julien Dersoir

Concrètement, sur quelle tâche cette technologie présente-t-elle un intérêt ?

« C’est très pratique lors des prélèvements IBR avant le départ des animaux. Le vétérinaire prélève le sang dans un tube muni d’un code-barres. Grâce à un lecteur de boucles, nous scannons ce tube, puis la boucle de l’animal, afin d’associer les deux. Ces codes-barres sont ensuite lus par le laboratoire. En cas de résultat positif, il n’y a aucun doute sur l’animal concerné.

C’est également pratique pour éditer une liste des veaux lors de leur départ à l’engraissement. Nous passons deux fois moins de temps qu’en notant tous les veaux à la main. De plus, utiliser le lecteur est plus simple, car les boucles ne sont pas toujours lisibles à l’œil nu, étant parfois sales ou masquées par des poils. »

Quelles erreurs pouvez-vous éviter grâce à l’identification électronique ?

« Par exemple, nous évitons les problèmes de doublons des numéros sur les quatre chiffres de travail. Quand nous recevons des lots de 400 animaux provenant de plusieurs exploitations, ce genre de problème peut survenir. La boucle électronique nous permet de les différencier facilement. »

Au-delà des prises de sang, quel usage souhaiteriez-vous développer grâce à la boucle électronique ?

« Avec mes associés au GAEC, nous pensons que la boucle électronique représente l’avenir. Il serait pertinent de la généraliser chez les naisseurs pour améliorer la traçabilité et surtout réduire la paperasse. Aujourd’hui, nous constatons parfois des erreurs sur les passeports des animaux qui transitent par notre exploitation. Pour les veaux de boucherie, nous sommes dans un atelier dérogatoire. Actuellement, nous renvoyons les cartes vertes et recevons en retour des cartes jaunes pour que les animaux puissent être abattus. Un enregistrement électronique unique suffirait et simplifierait grandement notre quotidien. Actuellement, nous consacrons une demi-journée à ces tâches administratives pour tout vérifier. »

« Une vraie sécurité pour les prélèvements sanitaires »

Thierry Lorent, vétérinaire de la Clinique Vet & Sphère

« La boucle électronique permet de bien identifier le veau à l’instant T, au moment où l’on réalise l’acte. Lors d’une prise de sang, aucune erreur n’est possible. On scanne le tube, on scanne l’animal : je suis certain d’avoir un lien exact entre le prélèvement, l’échantillon et l’animal. On gagne un peu de temps, mais c’est surtout la garantie de ne pas se tromper, de l’élevage jusqu’au laboratoire. Si les boucles électroniques devaient se généraliser, cette technologie offrirait de nouvelles méthodes de travail. Les vétérinaires pourraient alors s’équiper de lecteurs et relier tous les traitements curatifs et préventifs réalisés sur les animaux. Ces événements seraient inscrits dans une sorte de registre individuel de traitement relié à l’animal. »

Les boucles électroniques permettent de gagner du temps et de sécuriser la traçabilité du prélèvement IBR.”

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