GAEC CRÈVECŒUR

CONTEXTE

Les boucles d’identification électronique ne sont pas obligatoires en élevage bovin allaitant, mais de plus en plus d’éleveurs investissent et équipent leur cheptel. Leur objectif est de faciliter et fiabiliser tous les enregistrements d’informations de leurs animaux par l’utilisation de logiciels de gestion de troupeau, de lecteurs de boucles, de balances connectées, etc. Ainsi, ils s’assurent de répondre au mieux à la réglementation et d’améliorer le suivi de leur troupeau.

Alban CRÈVECŒUR, éleveur de Salers à Petit-Caux (76) en Seine-Maritime, a franchi le cap de l’identification. Son cheptel est inscrit et en contrôle de performance. Les mâles sont engraissés en taurillons ou vendus en taureaux. Des femelles sont commercialisées pour la reproduction.

IL NOUS RACONTE

Pourquoi avoir choisi d’équiper votre cheptel de boucles d’identification électronique ?

 « Je suis équipé depuis 2012-2013. À l’époque, en 2010 exactement, la fédération nationale de Bovins Croissance, dont je fais partie, développait un projet de cage d’auto-pesée. Je me suis dit qu’il fallait que j’anticipe l’arrivée de ce matériel, aussi, pendant trois ans, j’ai identifié tous mes veaux et ensuite, j’ai rebouclé tout mon cheptel en boucles électroniques. »

“ Je gagne plus du double
du temps à la pesée ”

Alban CRÈVECŒUR

Comment fonctionne cette cage d’auto-pesée ?

« La cage est équipée d’un boîtier muni d’une antenne Allflex qui détecte la boucle du veau lors de son passage. Le poids est automatiquement enregistré dans le boîtier et associé au numéro du veau que je récupère en le branchant à mon ordinateur par la suite. La pesée est très précise puisque la balance se tare à chaque fois que la cage se referme derrière le veau. »

Pour quelles raisons pesez-vous votre cheptel ?

« J’ai besoin de peser très régulièrement mes animaux. D’abord, je peux suivre leur croissance, ensuite, j’identifie quelle lignée a le plus de potentiel. La pesée me permet également de savoir si nos rations à l’engraissement sont en adéquation avec les croissances. Mon but est aussi de pouvoir conduire nos génisses à faire un vêlage deux ans après sevrage. »

Depuis dix ans, quel est le retour sur investissement ?

« Avant, pour peser 145 veaux, il fallait être deux : une personne pour pousser les veaux et une autre qui pesait et notait le poids à côté du numéro de l’animal. Ça prenait la demi-journée. Aujourd’hui, une personne peut peser un animal à la minute. Pour 70 taurillons, je mets 1 h 15 au maximum. Économiquement, si on pose les chiffres, le surcoût de la boucle est largement récupéré. »

Que vous apportent les boucles électroniques en termes d’organisation du travail ?

« Outre le moindre besoin de personnes, il y a aussi tout le travail administratif : noter les numéros des animaux et les pesées puis revenir au bureau, saisir les chiffres à la main. Les risques d’erreurs sont plus faibles. Il n’y a pas photo, je ne ferais pas machine arrière. »