GAEC DES CHAMPS DE BOURGOGNE

CONTEXTE

La Diarrhée Virale Bovine, BVD, est une maladie virale très contagieuse qui a de nombreuses conséquences sur les bovins : troubles de la reproduction, avortement, mortalité … entraînant des pertes économiques très importantes pour l’éleveur et la filière.

La France s’est engagée dans un plan d’éradication de la maladie, concrétisé par un arrêté ministériel en date du 31 juillet 2019, précisant la mise en œuvre d’un programme national de surveillance et de lutte contre la BVD. Les dispositifs prévus sont les suivants : l’attribution d’un statut aux bovinés vis-à-vis de la BVD ; le déploiement d’un dispositif de surveillance ; la généralisation des mesures d’assainissement des troupeaux de bovins infectés par l’élimination des animaux infectés permanent immunotolérants (IPI).

Il y a quelques mois, la plupart des GDS ont fait le choix d’intégrer dans leur programme d’éradication la boucle ULTRA Flex TST Allflex, permettant à la fois l’identification officielle et le prélèvement de tissu nécessaire au dépistage de la maladie. Messieurs Boireau, Charles et Nicolas, éleveurs, témoignent.

ILS NOUS RACONTENT

Qu’est-ce qui vous a motivé à débuter le bouclage BVD l’an dernier ?

« Cela allait être obligatoire donc on a commencé une année avant. On a eu l’information grâce au délégué GDS. Le cheptel est vacciné depuis au moins 20 ans, et nous souhaitions confirmer que tout allait bien. »

Comment avez-vous perçu l’arrivée de ce programme d’éradication de la BVD ?

« C’est une opportunité de voir la maladie disparaître et dans ce cas on pourrait arrêter de vacciner. Cela présenterait une économie et cela va dans le bon sens d’utiliser moins de produits. Ce sera comme le varron : je l’ai vu dans un autre département en stage et aujourd’hui on ne traite plus contre ça. »

“ Nous souhaitions confirmer que tout allait bien. ”

Charles BOIREAU

Comment avez-vous intégré la boucle de prélèvement dans votre routine ?

« Nous avons un protocole de naissance très suivi dans les deux jours qui suivent la naissance : nous vérifions la prise de colostrum, sa qualité et la température du veau. Dans les premières heures de vie, nous donnons un complément au colostrum. C’est à ce moment-là que nous posons la première boucle, qui est maintenant la boucle 2-en-1. Une fois que l’échantillon est prêt avec le tube clipsé dessus, nous stockons les prélèvements dans le frigo de notre pharmacie qui est dans la stabulation. Dès que nous avons trois échantillons, nous préparons l’enveloppe et nous la postons. En pleine période de vêlages, il y a parfois plusieurs enveloppes par jour. Donc finalement, cela n’a rien changé pour nous sauf qu’il faut une deuxième pince. C’est plus pratique de garder l’ancienne pince pour poser la deuxième boucle conventionnelle. »

Quel est votre retour d’expérience sur l’utilisation de la boucle ?

« Il faut bien lire la notice d’utilisation et prendre le temps de découvrir le matériel. Pour le premier veau, j’ai essayé d’utiliser la pince avec le pointeau et j’ai bien vu que cela forçait et que ça ne pouvait pas fonctionner. Depuis, je n’ai pas de difficulté, le bouclage se passe bien. J’ai le petit tube avec moi, dans la bouche pour ne pas le perdre. L’an dernier, sur 184 veaux nés, j’ai dû refaire seulement deux prélèvements. »

Est-ce que le fait de dépister à la naissance change quelque chose dans votre stratégie de protection contre la BVD ?

« Pour l’instant, non je vais continuer à vacciner et à dépister à la naissance. Seulement, à l’avenir, nous allons faire attention que les mâles achetés aient une garantie Non IPI. »

Et qu’en pensez-vous si demain le prélèvement pouvait servir à d’autres analyses que la BVD ?

« Oui, ça permettrait d’optimiser le coût supplémentaire. »